
Nouvelle ère pour le secteur pétrolier nigérien : première commercialisation internationale prévue pour 2024
Pays voisin du Bénin, le Niger opère un tournant significatif dans son secteur pétrolier. En effet, malgré les défis géopolitiques, le général Abdourahamane Tiani (le chef du régime militaire nigérien) a annoncé une première commercialisation du pétrole brut nigérien sur le marché international, à partir de janvier 2024.
L’Oléoduc Niger-Bénin : Une Infrastructure Clé
Cet évènement majeur est rendu possible, grâce à la mise en service de l’oléoduc reliant les gisements pétroliers d’Agadem au port béninois de Sèmè. D’une longueur de près de 2000 km, cet oléoduc facilite le transport du brut nigérien vers l’océan Atlantique, ouvrant la voie à l’exportation. Il faut rappeler que la construction et la mise en service de cette infrastructure pétrolière sont opérées par la China National Petroleum Corporation (CNPC).
Un Impact économique significatif
Les retombées de la mise en service de ce nouvel oléoduc sont énormes, et positives pour les deux pays. Cependant, pour le Niger, il s’agit d’une source considérable de revenus. En effet, cette infrastructure a une capacité de production estimée à 22 860 barils par jour, ce qui représente environ 25,4 % de la production totale de pétrole brut du pays.
Expansion du secteur de raffinage
Simultanément à cette avancée, le Niger prévoit la construction d’une nouvelle raffinerie de pétrole brut. Cette dernière viendra s’ajouter à celle de Zinder, qui est déjà opérationnelle, avec une capacité de raffinage de 20 000 barils par jour. Il s’agit donc d’une expansion, qui reflète la volonté du Niger de renforcer son autonomie énergétique et de jouer un rôle plus important sur le marché pétrolier régional et international.